Au nord-est de la Thaïlande
Il faisait encore nuit quand on a pris la route pour voir le soleil se lever sur Doi Phu chi Fa. En français, le nom veut littéralement dire la montagne qui pointe vers le ciel. Du haut de cet éperon rocheux, on domine la frontière entre Thaïlande et Laos.
On s’est engagés sur la petite route en lacets qui monte vers le sommet. Ici, point de touristes. Chiang Rai, la ville la plus proche, est 100 km plus loin ( c’est l’avantage de louer une voiture en Thaïlande ; comme peu d’étrangers tentent l’expérience, on se retrouve vite dans des coins où nous sommes les seuls farangs à la ronde ) . On roulait dans la lumière bleue du petit matin, en plein milieu de la campagne.
Bon, on a été un peu optimistes sur ce coup-là : on arrivera trop tard pour voir le lever de soleil sur Doi Phu chi Fa. Pas grave, il parait que ce sommet est spectaculaire avec la mer de nuages à ses pieds.
Arrivée à Do Phu Chi Fa
En arrivant sur le parking du sentier qui mène à Doi Phu Chi Fa , on découvre plusieurs camping-cars garés. Bizarre – on n’en a encore jamais croisé aucun pendant tout notre road trip en Thaïlande . Des gamines des environs se pressent en riant pour monter vers le sommet. Chouette se dit-on.
Quelle belle énergie; on n’est pas les seuls à vouloir voir le Doi Phu Chi Fa , ça doit vraiment valoir le coup.
En arrivant là-haut, on aperçoit des dizaines de tentes et télescopes – tiens, des petits malins auraient donc campé ici pour ne pas rater le lever de soleil ? Décidément étrange; je ne savais pas que le Doi Phu Chi Fa était aussi connu. Bon, côté nature, par contre, on repassera; les gros flemmards sont montés avec leurs 4×4 rutilants.
Doi Phu Chi Fa is the place to be
Waouh, ils ont même une tente catering avec petit-déj à volonté. La classe. Mais pourquo autant de câbles traînent-ils au sol ? Et que font-ils talkie-walkie en main ? Oh tiens une grosse caméra.
Et là, on le voit arriver. Le Dieu : pas une goutte de sueur malgré son cardigan. Aucune éclaboussure de boue sur le pantalon immaculé ni ampoule sur ses pieds nus dans les mocassins. Doté d’une assistante prête à plaquer la moindre mèche rebelle. Le George Clooney thaï qui fait se pâmer toutes les gamines du coin.
Certes, on n’aura pas vu le soleil se lever sur Doi Phu Chi Fa , mais on aura quand même pu admirer en exclusivité le tout nouveau Doyoda Foltunel ( oui, prononcé à la thaïlandaise ça donne ça ). Et aujourd’hui je te gâte. Rien que pour toi, mon petit poussin des bois, j’ai retrouvé la magnifique publicité tournée à Doi Phu chi Fa ce jour-là :
Ah la la, j’en ai bavé pour retrouver ce chef d’œuvre de la publicité ( chacun ses priorité dans la vie, hein ). Mais reconnaissez; c’est le genre de souvenir qui vaut bien un lever de soleil, n’est-ce pas ?
PS : Une fois passé la Doyoda Foltunel et le George C. thai, Doi Phu Chi Fa au petit matin ressemblait à ça.
16 Commentaires
15 février 2019 9 h 32 min
Une autre forme de soleil ;-), quelle rencontre amusante!
C’est très beau, ce décor!
Cette région de montagnes entre Thaïlande et Laos est magnifique – pourtant peu de touristes vont jusque-là. Maintenant tu sais où partir avec ton gros 4×4 et ton téléscope pour voir une comète ;-) . Effets spéciaux de folie garantis !
15 février 2019 10 h 17 min
Hahahzha ! Quelle anecdote rigolote !
On a ensuite enchaîné avec le parc Hello Kitty, histoire de continuer le voyage de manière aussi improbable ;-) .
Ah oui ! Je me rappelle de cet épisode sans sucre ajouté !
Faut que je vous mette l’adresse un jour ici ! Je sens que vous êtes tentées par ce parc d’attractions de qualité garanti 100% fausses fleurs en plastique.
16 février 2019 9 h 52 min
C’est fou, cette histoire. Fuir la société de consommation et la retrouver dans cet endroit improbable ! Ces pays sont un mélange de rituels et de modernité.
La Thaïlande est en plein essor et au fil des années j’ai vu le pays changer. Le tourisme intérieur s’y développé beaucoup d’ailleurs – et ce qui est intéressant, c’est que les sites touristiques prisés des thaïs ne sont généralement pas fréquentés par les étrangers.
16 février 2019 12 h 47 min
C’est une anecdote amusante.
J’étais ravie de retrouver la pub – complètement improbable !
17 février 2019 14 h 19 min
Hahahahahaha ! J’adore ! C’est le genre de choses complètement improbable dont on se souvient longtemps après le retour.
Je ri dans mon lit en ce dimanche, merci Daphné !
Qui sait, peut-être tomberez-vous nez-à-nez avec le George Clooney sud-américain ? Moi qui ne photographie jamais de célébrité, la seule que j’aurai paparazzé est cet acteur dont j’ignore absolument tout ( si ce n’est le regard que les midinettes lui lançaient ).
On doit être un peu cons quand même : on a mis un certain temps avant de comprendre que ces tentes étaient juste là pour faire de la figuration.
18 février 2019 10 h 12 min
Non mais quel suspense!!!! Et quelle merveille de lever de soleil…j’adore ta manière de raconter tes histoires… et quel pays riant…. merci pour ce cadeau pechu de début de semaine…tendre à la fois… Je repars rêver de Thaïlande autour de mon thé et du tricot…. merci!!!!
C’est le genre de moment que j’adore : on se sent complètement décalé. On aura raté le lever de soleil mais on est redescendus avec de sacrés souvenirs !
18 février 2019 17 h 11 min
Trop drôle ce souvenir de voyage !
C’est sur que ça doit faire bizarre… D’ailleurs faut être local pour comprendre la pub : le mec qui coupe les bouchons en passant par le petit chemin, qui arrive au sommet de la montagne pour regarder une comète dans un télescope géant ? Mais WTF ????? Incompréhensible pour nous autres, petits occidentaux ! Il nous manque le texte peut-être ?????!!
On a eu le droit à un tournage aussi cet été en Cornouailles sur la route de la corniche de Whitsand Bay, entre Rame Head et Tregantle fort pour être précis. Mais on n’a pas attendu les stars locales parce qu’on a bifurqué du bouchon qui était en train de se former, dès que l’occasion s’est présentée : attend pour un peu on ratait l’heure de la marée et la partie de pêche aux crevettes – je te ferait dire que y’a des crevettes géantes à Port Wrinkle parce que les English ils ne vont même pas pêcher la crevette et nous faisions l’attraction de la plage avec nos haveneaux et nos paniers !!! faut pas déconner !! – Oui et après on les mange : on est des sauvages de Bretons my dear ! bon on a quand même vu la voiture arriver : c’était un genre de torpedo historique alors c’était plutôt un film en costume qu’une pub pour Doyoda sans doute !!
Hum, on dirait que l’idée est vraiment d’écraser tout le monde avec son gros 4×4 pour être le premier à dégainer son téléscope ( avec les pieds nus dans ses mocassins – moi si je remonte de Bangkok à Doi Phu Chi Fa comme ça, ça va macérer dans les godasses ).
Voyons Fanchette ; on ne peut pas à la fois réfléchir à la meilleure manière d’étaler sa clotted cream ET pêcher les crevettes. Ça me rappelle une baie isolée en Nouvelle-Zélande où il suffisait de se baisser pour ramasser des huîtres sauvages.