Samedi à l’écossaise

Une journée aux Highland games

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De notre premier voyage en Ecosse, il y a déjà 7 ans, je gardais un souvenir ému des Highland Games. Ils sont pour moi indissociables de l’Ecosse, et j’étais très excitée en regardant le calendrier officiel des Highland Games en préparant notre voyage. Cette fois, on a misé sur les Highland Games de North Berwick, en bord de mer, plutôt modestes mais très conviviaux.

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Tandis la planète toute entière se passionne pour les Jeux Olympiques de Rio, les écossais continuent d’enfiler leur kilt pour se réunir et célébrer leur culture en dansant, lançant pierres et troncs, tirant comme des fous sur une corde, ou jouant de la cornemuse, le tout largement arrosé de bière. Mais ils savent surtout célébrer leur différence et leur envie de rendre hommage à leurs racines, toujours si vivantes. Passer une journée aux Highland Games, c’est comme embarquer dans une machine à remonter le temps. Presque inchangés depuis des siècles, les Highland Games sont un témoignage vivant de la culture écossaise.

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Les écossais savent bien qu’aucun grand média international ne parlera de leurs champions, mais ça ne les empêche pas de se passionner pour ces jeux si traditionnels. Et tandis que certains sportifs ont des équipements dernier cri conçu au gramme près, les champions des Highland Games ne concèdent au monde moderne qu’un cycliste sous leur kilt.

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Samedi, lors des Highland Games de North Berwick, les sommes promises au vainqueurs étaient dérisoires. Et pourtant, tout le monde était concentré sur les champions qui foulaient la pelouse centrale. Qu’ils soient des enfants venus présenter un spectacle de danse, lycéens jouant de la cornemuse ou sportifs venus remettre leur titre en jeu, chaque participant avait droit au soutien inconditionnel du public, venu en masse pour les encourager.

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Seules femmes entre tous ces hommes, deux jeunes sportives participaient à la compétition. Rigolant ensemble, s’encourageant mutuellement en motivant tous les spectateurs à supporter l’autre, elles allaient toujours plus loin, lançaient toujours plus haut, et leur bonne humeur était contagieuse. On sentait bien qu’elles n’étaient là que pour se faire plaisir, sans rivalité. Petit à petit, les hommes venus en compétiteurs se sont laissés gagner par leur bonne humeur et les ont soutenues avec de plus en plus de ferveur. La compétition masculine fini par passer au second plan alors qu’on relevait la barre pour nos championnes du jour. Et tant pis si le poids frôlait la barre au passage. Après tout, elles avaient chacune exactement une chance sur deux de gagner, et l’assurance de repartir comme elles étaient venues, en rigolant ensemble.

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Les épreuves des Highland Games finies, pourquoi ne pas rentrer à Edinburgh par la petite route du bord mer ? En traversant un village, on tombe sur  une fanfare qui se prépare et des enfants déguisés. Vite, on gare la voiture pour suivre le cortège. En entendant la fanfare approcher, tous les habitants sortent pour admirer la parade. En suivant le cortège costumé, j’ai l’impression d’avoir débarqué dans « Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band ». On fait l’aller-retour de la rue principale et de plus en plus de gens rejoignent paons, astronautes et chasseurs de fantômes arborant fièrement leurs costumes. En croisant ce superbe papillon, je me dis qu’il a bien raison. 

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Et puis, au village suivant, c’est un arbre à glaces et une rue principale victime de yarn bombing qui nous attendaient. Décidément, l’Ecosse n’a pas encore fini de nous surprendre !

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Et vous, êtes-vous plutôt Rio Games ou Gullane Games ?

This post was written by Daphné