Passer du temps avec chacun de ses enfants
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Vivre en famille, c’est aussi l’occasion de multiplier les combinaisons possibles. Parce que mes enfants n’ont pas les mêmes besoins, j’essaie de passer du temps avec chacun d’eux en tête-à-tête.
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J’ai deux garçons que j’aime autant l’un que l’autre. Et pourtant, je ne cherche pas à leur donner la même chose. Et je trouve que c’est très bien ainsi. Passer du temps avec chacun de ses enfants, n’est-ce pas aussi essentiel que de se retrouver tous ensemble ?
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Philéas et Virgile ont 11 ans d’écart. Je sais, c’est plutôt inhabituel de laisser un grand intervalle entre deux enfants. Quand Philéas est né, j’avais 22 ans. Ensemble, j’ai découvert ce que c’est d’être maman. On a voyagé, j’ai travaillé, puis construit notre maison – entre autres. La vie file si vite, j’avais envie d’être réellement disponible pour ce petit dernier, quitte à attendre quelques années.
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Trouver sa place dans la famille
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Virgile est arrivé en septembre 2011. Mes deux garçons sont nés dans la même maternité, à peu près de la même façon. Et pourtant ces deux naissances furent si différentes. J’avais plus confiance en moi, certes, mais je savais aussi ce petit être n’était pas attendu que par ses parents. Son grand frère était impatient de rencontrer celui qui lui donnait des coups de pied depuis quelques semaines déjà.
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Quand je l’ai eut contre moi, ce fut magique. Mais je crois que le moment le plus fort que je garde de sa naissance, c’est le lendemain, quand Philéas est venu, tout ému, rencontrer son petit frère. Voir mes 2 garçons ensemble fut une évidence. Leur complicité est chaque jour un peu plus forte ; Philéas est très protecteur avec son petit frère et Virgile voue une admiration sans bornes à son héros. La chose la plus importante pour moi ? J’espère juste qu’ils seront tout au long de leurs vies là l’un pour l’autre. Peu importe les tempêtes, je sais qu’ensemble ils seront forts face aux grosses vagues – et même aux tsunamis.
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Complémentaires et différents
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Philéas et Virgile se ressemblent beaucoup physiquement et pourtant, ils sont tellement différents. Dès sa naissance, mon premier n’avait qu’une hâte ; explorer le monde. Toucher à tout, foncer vers l’aventure sans se poser la moindre question ; impossible ne fait toujours pas partie de son vocabulaire. Mon second est un sacré rêveur qui prend le temps de réfléchir avant – et après – d’entreprendre quoi que ce soit. Il revient souvent des jours après une simple phrase pour la compléter, après y avoir pensé à tête reposée. Chacun son rythme, chacun son univers et ses envies. Et alors, n’est-ce pas très bien ainsi ?
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Et ma façon d’être avec eux contribue sans doute aussi à façonner leurs personnalités. Philéas a fait de moi une maman, on a appris ensemble ce que c’est d’être une famille. Pendant les 11 années qui se sont écoulées, j’ai changé, pris confiance en moi, mûri. Virgile ne connait pas la même maman. Evidemment, puisque c’est Philéas qui a fait de moi la mère que je suis aujourd’hui.
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La vie de famille, une question d’équilibre
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Être 4, c’est aussi multiplier les combinaisons possibles. C’est juste une question d’équilibre. J’aime être tous ensemble, mais on a aussi besoin de s’offrir du temps seul, à 2 et 3. Passer du temps avec chacun de ses enfants est aussi essentiel pour moi.
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Alors, je ne cherche surtout pas à leur donner la même chose à tous les deux. Ils n’ont pas les mêmes besoins, ni les mêmes désirs et de toute façon notre relation est différente. J’ai de plus en plus envie de nous accorder des moments en tête-à-tête, des parenthèses dans le quotidien pour se construire des souvenirs qui n’existeront que pour nous.
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Un moment rien qu’à nous
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Samedi, j’ai embarqué Virgile pour une virée en Camargue à vélo, rien que nous deux. Ensemble, on a accroché son vélo suiveur derrière le mien puis roulé plus de 25 km entre marais et canaux jusqu’à Aigues-Mortes. On a cherché les nids d’oiseaux dans les arbres nus, regardé les oiseaux s’envoler vers l’Afrique, fait coucou aux bateaux, bu des litres de thé brûlant puis fait pipi caché derrière des haies, traversé les remparts d’Aigues-Mortes pour voir les montagnes de sel. On a dit qu’on était des chevaliers qui arrivent dans la ville médiévale, que nos vélos seraient des chevaux et que Saint-Louis nous attendait. Virgile m’a prise en photo, on a émietté des gâteaux. Il a décidé que ce banc serait notre maison, qu’on avait tout ce qui nous fallait pour être heureux à cet endroit-là. Et il avait raison; on était ensemble, n’était-ce pas tout ce dont on avait besoin pour être bien ?
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A la fin, on ne ressemblait plus à rien. Moi, transpirante en pédalant pour traîner mon chevalier plein de chocolat et de boue fraîche. Dans la lumière déclinante de cette fin d’après-midi de décembre, on a roulé en regardant le soleil se coucher. C’était simple et c’était bien, c’est le souvenir d’une journée parfaite avec mon chevalier. Dans un coin de mon cœur, je garderai ce petit chevalier rêveur, un des morceaux du puzzle qui composera l’adulte que tu deviendras Virgile.
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En rentrant, on était heureux de se retrouver tous les 4. Mais avant de connaître la joie de se retrouver, ne faut-il pas d’abord s’être séparés ? Ainsi, Philéas avait pu travailler ranquillement sur un nouveau projet de vidéo, qui nécessite temps et calme.
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Donner à chacun de ses enfants ce dont il a besoin
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Alors non, je ne chercherai pas à donner la même chose à chacun de mes garçons. Je veux simplement leur donner ce dont ils ont besoin. Et surtout, le plus important : du temps. Du temps pour soi, du temps à partager. Des moments forts qui aient du sens, et tant pis si on finit la journée avec des miettes de gâteau dans les cheveux et de la boue sur les genoux. Être en vie, c’est salissant et fatiguant, certes, mais n’est-ce pas parfait ainsi ? Alors je suis prête à enfourcher à nouveau mon vélo avec mon chevalier, puisque c’est bon pour la santé – et pour le cœur.
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Pour vous, est-il important de passer du temps avec chacun de ses enfants ?
PS : avez-vous envie de participer au quiz de Noël ? C’est très simple : il vous suffit de m’envoyer d’ici demain matin une photo de votre Noël. Et vendredi je vous propose de deviner qui a envoyé quelle photo.
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This post was written by Daphné
23 Commentaires
4 janvier 2017 14 h 10 min
Tes paroles sont très sages Daphnée et le sourire espiègle et les yeux pétillants de ton petit gars expriment bien sa joie d’avoir passé une chouette journée avec sa maman. Mes filles n’ont « que » 2 ans d’écart, elles sont proches mais nous prenons le temps de passer du temps avec chacune séparément. Quand une est invitée par exemple, on en profite pour faire autre chose avec l’autre miss. Tout comme on profite aussi de se retrouver à 2 et sans enfant! Cette balade a l’air géniale, tu es partie d’où? J’ai toujours peur de rouler au bord des canaux avec Mini de 5 ans qui ne roule pas toujours très droit…La voie verte fait bien le job pour ça!
Des bises pour 2017!
J’ai aussi l’impression que nos enfants peuvent être très différents quand on est en tête-à-tête, qu’on n’a plus besoin de rivaliser pour capter l’attention de l’autre. A 3, 4, ou plus, il y a toujours plus d’énergie, ce qui est très positif mais peut parfois aussi être source de tensions voire de conflits.
Et si j’adore être avec mes garçons, mon amoureux et des amis, je dois aussi t’avouer que pus le temps passe plus je suis bien aussi seule – et je chéris ces moments de solitude, un peu trop rares à mon goût.
C’est vrai, je trouve que la région manque de voies vertes pour laisser les enfants pédaler sans danger. Depuis que j’ai accroché un vélo suiveur pour Virgile, je me sens plus en sécurité pour rouler avec lui et faire de plus longues distances. Ce jour-là, on avait pris la Via Rhôna jusqu’à Aigues-Mortes. En route, elle passe tout près de la superbe réserve de Scamandre, que je te recommande chaudement si tu ne la connais pas encore : https://goo.gl/8VzwQK
4 janvier 2017 15 h 02 min
J’aime beaucoup tes mots. Les miens ont 4 ans d’écart . Un garçon puis une fille de presque 16 et 11 ans 1/2 . Nous faisons des activités différentes avec eux. Avec mon grand on se fait souvent un Resto en tête à tête et avec ma fille de la pâtisserie par exemple . Cette année je découvre leurs premières disputes C’est parfois frustrant mais je m’y attendais .
Je me dis que je devrais faire plus attention à me mettre au niveau de Virgile quand on est tous ensemble; j’ai l’impression que, spontanément, on glisse vers des discussions de grands, et je le sens parfois un peu lésé.
C’est vrai, c’est si important d’avoir un jardin secret avec chacun de ses enfants – Virgile aussi adore faire de la pâtisserie par exemple. Il a même prévu d’ouvrir un magasin de tartes aux pommes quand il sera grand. Je suis déjà réquisitionnée pour faire les travaux d’aménagements. Ça s’appellera « les tartes aux pommes Bim-Boum crêpe douce ». ;-)
5 janvier 2017 10 h 40 min
Très jolie réflexion sur la maternité et la fraternité ;-)
Et magnifique choix de prénoms au passage (ou de pseudo si c’est le cas !) !
Et aussi belle balade. Je ne suis passée qu’une fois à Aigues-Mortes il faut que j’y retourne… Ça m’avait fait pensé à Guérande.
Pour revenir à ma question précédente sur les rocky mountains (oui ça m’obsède un peu j’ai pas dû avoir ma dose de chocolat pendant les fêtes moi !), c’est pas dans la vidéo du post mais dans la page d’accueil (je m’étais mal exprimée), celle qui commence par la laine bleue. A un moment Virgile bois un truc avec des chamallow et il croque dans un biscuit : rocky or not rocky ?
Ce sont bien leurs prénoms Fanchette; si ça vous intéresse, je pourrai vous raconter un jour comment je les ai choisis.
On est passés à Guérande pendant les vacances de Toussaint, les environs de la ville sont superbes. A Aigues-Mortes, il n’y a à ma connaisance qu’une seule exploitation de sel, La Baleine, qui produit en grandes quantités. Alors qu’à Guérande on découvre vraiment le travail des sauniers.
Mais c’est vrai, je n’y ai pas pensé en te répondant. Dans le bandeau vidéo, c’est un saucisson au chocolat rapporté de Lisbonne que Virgile déguste accompagné d’un chocolat chaud à la crème chantilly et marshmallows. Cet enfant sait ce qui est important dans la vie ;-) . Mais je suis tentée par une version adulte du Rocky Road, ça m’obsède aussi.
5 janvier 2017 13 h 01 min
Je suis tellement en accord avec ce que tu dis sur le don selon les besoins et non selon une improbable égalité. Pour moi, donner de façon égalitaire (donner à chacun la même chose, quelle que soit sa situation) ne fait que prolonger l’inégalité, alors que l’équité (donner à chacun selon ses besoins) n’apporte que des satisfactions et peut le cas échéant amener à une égalité entre les personnes.
C’est ce que nous faisons avec nos filles, depuis toujours.
C’est aussi ce que ma soeur et moi avons reçu, et recevons encore de nos parents.
Ma soeur est ma meilleure amie (nous avons 2 ans et 9 mois d’écart) ; il n’y a jamais eu de jalousie entre nous. Quant aux disputes, il n’y en a jamais eu non plus, vraiment jamais, et je crois que nous devons ça à l’attitude de nos parents, qui ne nous ont jamais comparées l’une à l’autre, ni jamais mises en compétition dans aucun domaine.
Mon homme a peu ou prou reçu la même éducation, son frère a 4 ans de moins que lui.
Du coup, idem, chacune de nos filles est la meilleure amie de l’autre (elles ont 2 ans et 4 mois d’écart). Elles ont actuellement 19 et 16 ans 1/2, leur complicité est profonde et sans aucun nuage, pas de compétition, pas de dispute… Nos amis sont souvent espantés de les voir évoluer ensemble avec tant d’harmonie alors qu’elles sont tellement, mais tellement, différentes ! Nous respectons ces différences.
En revanche, je trouve que je n’ai pas passé / ne passe pas assez de temps avec elles, ensemble ou séparément. J’avais mis ma vie pro en pause pendant 4 ans à partir du moment où j’ai été enceinte de l’aînée. J’ai repris quand la seconde avait environ 1 an, à temps partiel, puis à temps plein dans un autre boulot qui me fait rentrer tard, trop tard pour beaucoup de choses (le bain, les devoirs, etc., pris en charge par leur papa).
Mais avoir du temps ne veut pas toujours dire être disponible. Je sais que souvent, j’ai préféré faire « autre chose » plutôt que de jouer avec elles, hormis pendant les vacances, alors même que je sais qu’à chaque fois que je leur ai consacré ce type de temps, j’en ai retiré une satisfaction certaine. Je regrette terriblement aujourd’hui de ne l’avoir pas fait plus souvent, même si je sais, et elles aussi, que nous avons fait de chouettes choses ensemble, dont elles se souviennent.
Tu as raison de rêver avec Virgile.
Je repense souvent à un dessin que tu avais posté en commentaire pour illustrer ce concept d’équité. C’est vrai, notre société valorise beaucoup l’esprit de compétition, parfois au détriment de la coopération.
Voir nos enfants si différents malgré leurs gênes et histoire commune m’émeut toujours. Je suis d’accord avec toi aussi sur ce point; c’est en encourageant nos enfants à s’épanouir dans leurs propres envies qu’on pourra justement leur permettre de renforcer leur complicité.
Pas toujours facile de trouver le bon équilibre pour que chacun s’épanouisse en famille – j’ai conscience que je manque de temps pour moi, et que j’ai souvent du mal à lâcher prise pour profiter de l’instant. Je crois que ces balades à vélo en duo avec mon petit gars sont aussi l’occasion de déconnecter complètement en étant vraiment disponible pour lui.
Le temps de l’enfance file si vite; j’espère que quand mes garçons seront en âge d’être papas, la société permettra aux parents de jeunes enfants d’avoir plus de temps pour profiter de leurs enfants. Je suis épatée quand je vois, aux Pays-Bas notamment, beaucoup de parents rentrer bien avant 17:00 pour être en famille.
5 janvier 2017 16 h 02 min
J’aurais pu écrire les premières lignes de ton texte …mon deuxième garçon est né en septembre 2011 8 ans après son grand frère. Et comme chez toi ils sont très différents mais s’aiment d’un amour si fort.J’espère comme toi arriver à passer du temps avec chacun de mes enfants.
Je viens de découvrir ton blog après avoir lu tes commentaires toujours bienveillants sur différents blogs que j’aime.
Belle journée à toi !
Nathalie
Oh, mais nos deux petits derniers ont exactement le même âge Nathalie !
Je me demande souvent ce qu’ils retiendront de leur enfance, quelle sera leur relation plus tard. Virgile voue une admiration infinie à son grand frère. Du coup, comme Philéas est passionné de cinéma, il s’y intéresse aussi, et joue souvent les acteurs dans les vidéos de son grand frère. Je me dis que ça leur fera de supers souvenirs à garder : goo.gl/6QVvA8
Je vous souhaite à tous les 4 une douce soirée.
5 janvier 2017 23 h 29 min
Très joli article, qui me donne envie (encore) d’être maman !
merci et bonne soirée
Merci Clark, cette envie d’un petit dernier pour compléter notre famille me titille aussi parfois. ;-)
6 janvier 2017 19 h 08 min
Je porte ton texte depuis 2 jours et j’y repense beaucoup.
Nous avons une relation trés forte tous les 5, un peu comme une vague, avec ses remous et ses zones de turbulences, sa profondeur et sa douceur aussi…
Notre vie de famille de 4 à été profondément chamboulée par l’arrivée de notre gentil » grain de sable ». Le handicap, quel qu’il soit oblige à rebattre toutes les cartes, pas facile de (re)trouver son équilibre…
Aujourd’hui, je penses que c’est notre force mais quelque part je sais aussi que j’ai manqué à mes 2 grands et ils m’ont manquės aussi beaucoup, Bien sûr, ils sont merveilleux et ont un regard particulier sur le monde qui m’impressionne. Une force intérieure aussi qu’ils n’auraient peut-être pas eu dans un autre contexte. Mais les aléas de notre vie leur ont fait perdre trop tôt l’ insouciance et une certaine légèreté.
Pas une seule fois je n’ai regretté la naissance de notre extra-ordinaire qui nous oblige à nous réinventer presque chaque jour et à voir les petites joies comme de grandes merveilles, mais j’ai parfois la sensation d’être passée à côté des mes grands à un certain moment de leur vie… et ça, je le regrette profondément même si je n’aurai pas pu faire autrement.
MarieL, j’ai pensé à toi et à ton magnifique grain de sable en écrivant cet article. J’ai d’ailleurs hésité à t’écrire avant de le publier.
Je me sens déjà parfois déjà débordée avec deux enfants – alors j’imagine à quel point ce extraordinaire petit dernier peut chambouler les choses. Ce ne doit pas être facile d’ajuster les curseurs pour trouver un équilibre qui permette à tous de s’épanouir. Mais j’imagine que ça doit vous pousser à aller vers l’essentiel, et rendre vos liens encore plus forts.
Ce n’est pas toujours facile de faire un pas de côté dans notre société qui valorise tant performance et rentabilité. Alors heureusement que des jolis grains de sable se glissent dans les rouages parfois trop bien huilés pour nous ramener à l’essentiel et nous apprendre à vivre ensemble en valorisant nos différences. <3
7 janvier 2017 12 h 22 min
Une belle et douce année pour vous tous. Merci pour vos écrits, je suis toujours très touchée par vos commentaires sur votre famille.
Merci Josiane, j’espère que cette année vous sera douce aussi – notre monde manque bien souvent de bienveillance, alors que notre planète est pourtant si jolie.
8 janvier 2017 13 h 54 min
J’ai eu quatre enfants en 5 ans ! (Pour les étonnées, j’ai eu des jumeaux en lieu et place du petit troisième) et je crois n’être pas arrivée à passer du temps avec chacun. J’essayais désespérément de garder un peu de temps pour moi ! Ah si, le temps de la musique chaque jour était un temps individuel, une demi-heure avec Maman à travailler son instrument, est-ce que ça compte comme « quality time » ? Pour le reste, j’ai lu beaucoup d’histoires, même quand ils savaient lire mais rarement en tête à tête. Ah , si, je jouais aux d’énigmes mathématiques avec number 2, est-ce un hasard s’il attaque un doctorat en maths fondamentales ? Et est-ce un hasard aussi si, aujourd’hui, alors que les derniers ont 22 ans, ils ont gardé l’habitude de venir tous s’installer là où je suis ?
Je trouve super que tu passes ces moments avec chacun et je suis fan de ton délicieux Philéas (je n’ai pas eu l’occasion d’échanger avec Virgile !!!)
Yanne, pas besoin de cape, tu es une super-héroïne !
Et dire que je pense parfois être débordée avec deux enfants arrivés de manière très décalée – et un grand carrément sympa et toujours partant pour aider son frère, s’en occuper, voire faire le ménage. D’accord, Virgile aussi fait le ménage mais après le demi-litre de vinaigre balancé sur les vitres, elles ne sont bizarrement pas plus propres qu’avant.
Peut-être y a-t-il aussi un lien entre mathématiques et apprentissage de la musique. Philéas a fait du piano pendant quelques années et j’ai eu le sentiment que l’apprentissage du solfège l’aidait à structurer sa pensée abstraite pour travailler les maths. As-tu aussi cette impression ?
Je crois que le lien est avéré entre maths et musique. Après, est-ce que faire de la musique aide pour les maths ou est-ce que les matheux ont des facilités en solfège, cela reste à étudier.
J’ai l’impression que ça a beaucoup aidé Philéas a structurer sa pensée abstraite – et maintenant, il regarde des vidéos qui montrent comment se créer un « palais mental » pour se souvenir d’infimes détails. On a encore tant à découvrir sur le fonctionnement du cerveau.
8 janvier 2017 22 h 32 min
Oh que j’aime cet « article » ! Mes filles ont 3 ans d’écart et s’entendent bien. Petites, j’ai essayé de passer du temps avec chacune pas aussi souvent que j’aurais voulu et parfois, comme Val Lao, j’ai préféré faire autre chose que jouer avec elles ou leur lire des histoires.
Le « résultat » n’est finalement pas si mal que ça même si parfois elles me font la réflexion qu’avec mes « pitchounes » actuels j’en fais au moins 10 fois plus qu’avec elles à l’époque ;-)
Mais finalement nos enfants ne gagnent-ils pas à ne pas avoir de mères parfaites ?
Je ne suis pas non plus très branchée bataille de chevaliers playmobils, je laisse la grande activité du moment à mon cher et tendre, qui manie bien mieux le dragon cracheur de feu que moi. Par contre, j’adore pâtisser ou bricoler avec mon petit gars.
9 janvier 2017 12 h 21 min
Il y a 5 ans d’écart entre mes 2 enfants, ils sont très différents, se disputent au quotidien (suis-je la seule à avoir des enfants qui se disputent?! Aaaah!!!) mais savent aussi être très complices (surtout quand il s’agit d’attaquer maman -oui, m’attaquer, à coups de chatouilles) Comme le disait une lectrice, j’aime bien me retrouver avec l’un quand l’autre est invité par ex, c’est un moment privilégié qu’on apprécie tous:-)
En tous les cas, très belle balade, très belles photos!!