faire globe en papier

Pourquoi mon coeur bat #5 vivre ensemble

Mes coups de coeur en juin

Un petit article coups de coeur, ça vous dirait pour commencer la semaine en douceur ? Le dernier date d’il y a si longtemps. Très pompeusement, je pourrais l’intituler « vivre ensemble »; je crois qu’au fond, c’est ce qui relie chacune des choses que j’ai mises ci-dessous. Comment représenter le monde qui nous entoure, même quand on flotte en apesanteur ? Comment chanter l’essentiel ? Qu’est-ce que nos dessins disent de nous ?

Un joli globe en papier à fabriquer, une pincée de Thomas Pesquet, la surprise DJI Spark et une jolie mélodie de Jack Johnson, voilà ce que je vous propose pour démarrer la semaine :

globe en papier

photo Joachim Robert

globe en papier DIY

Oh le joli globe en papier DIY ! Voilà de quoi rappeller à quel point notre planète est petite et fragile dans un si grand univers. La folie qui s’empare de certains ne devrait jamais nous détourner de notre responsabilité première; prendre soin de ceux qui nous veulent du bien, à commencer par celle qui nous nourrit, nous a donné la vie et supporte comme elle peut notre exploitation excessive.

Et puis, voilà l’activité idéale des jours de canicule qui se profilent. Une fois assemblé, Virgile pourra décorer son globe en papier DIY – et pourquoi ne pas colorier chaque pays visité ? ( Ca devrait l’occuper quelque temps. Enfin, au moins le temps que j’enleve les traces de colle sur mes doigts ). Je n’ose même pas imaginer le travail qu’il fallu à Joachim Robert pour concevoir ce printable de globe en papier 3 D.

Ce petit projet de globe en papier me parait bien représenter ce côté merveilleux d’internet. Partout autour du monde, des créateurs indépendants mettent à disposition de tous des choses qui rendent la vie plus belle. Je suis chaque fascinée par le nombre de pépites que je glane au fil de mes balades sur la toile. Comme autant de petits cailloux qui illuminent nos journées quand le quotidien devient sombre. 

bleu blanc rouge

photo Thomas Pesquet – photo de une Nasa

le compte instagram de Thomas Pesquet

Et voilà, Thomas Pesquet est rentré sur terre ce week-end. Pendant ces 6 mois, j’ai vibré chaque jour en regardant les photos qu’il postait sur son compte instagram.  Il y avait tant de poésie dans le portrait sensible qu’il a esquissé à travers cette mosaïque de photos. Parce qu’on est bien d’accord; aller dans l’espace n’était qu’une manière de se rapprocher un peu plus de notre bonne vieille terre ?

Vus de là-haut, les paysages finissent par dessiner des tableaux abstraits. Pas de religion, ni de mur pour séparer les pays, aucun milliardaire sur son yacht. Et pourtant, notre plus plus richesse se retrouve sous nos yeux. En regardant toutes ces images, je repense à Prévert : notre Père qui êtes au cieux, restez-y. Et nous, nous resterons sur la terrre, qui est quelquefois si jolie.

 

DJI Spark : un drone de la taille d’une main

Dumbo nous a quittés il y a quelques jours, mais je garde espoir. On compte sur son retour pour notre échange de maison estival. Il faut que je vous explique ça : en arrivant dans le Devon le mois dernier, on a couru sur la plage pour lui faire découvrir la riviera anglaise. Et là, catastrophe; possédé, Dumbo tiquait de la caméra façon Parkinson dronien. Etait-ce le contrôle un peu pointilleux à l’aéroport qui le vit scruté de tous les côtés ?

Pendant que je chouinais façon Calimero de Torquay, Wonder-Philéas trouvait une méthode temporaire pour lui rendre un peu de sérénité en vol. Parce que bon, hors de question de ne pas tenter le survol la maison d’Agatha Christie . La méthode était quand même simple : il suffisait de le caresser doucement, puis pencher brusquement à 90° exactement, allumer façon Derviche en tournant sur nous-même et lançant 2-3 incantations via sa télécommande. Efficace pour nous assurer au moins quelques minutes de vol stable, mais guère pratique. Du coup, un gros camion UPS est venu le chercher la semaine dernière pour l’emmener en soins intensifs. Je guette chaque jour ma boîte email en espérant qu’il ne s’agira pas de soins palliatifs. Vous savez ce que c’est : un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Et pendant qu’on pleure Dumbo, DJI en a profité pour sortir son petit frère. Je parle rarement d’objets commerciaux mais celui-là m’a carrément bluffée. Le DJI Spark est a peine plus grand qu’une main et peut carrément décoller en le tenant paume ouverte. La qualité d’images à l’air pas mal du tout, il possède de nombreux presets et détecteur d’obstacles pour être piloté par un novice. Je me pose quelques questions sur sa résistance au vent et durée de batterie mais il semble parfait pour s’initier.

Alors certes, il n’est pas donné, mais je pense qu’on tient là l’objet qui va démocratiser le drone – et sans doute causer son déclin. Jusqu’à présent, nous n’avons croisé qu’une seule fois un autre utilisateur de drone. Mais avec l’avènement du drone grand public, la législation est amenée à se renforcer pour en limiter considérablement l’usage. Ce qui me parait tout à fait normal; je me pose des questions sur le droit à l’image, les nuisances, et les risques de sécurité liés aux drones. Nous n’avons jamais fait décoller Dumbo si les conditions optimales n’étaient pas réunies. Ce n’est pour l’instant qu’une question de responsabilité individuelle; mais qu’en sera-t-il si les drones se multiplient ?

Quick, Draw un jeu en ligne pour créer une bibliothèque d’objets

C’est bien sûr Philéas qui m’a fait découvrir Quick, Draw. L’idée de Google est très simple: une machine peut-elle reconnaitre n’importe quel objet dessiné en moins de 20 secondes ?

Ce jeu en ligne gratuit est basé sur le machine learning est plutôt impressionant : vous avez 20 secondes pour dessiner un objet. En quelques traits, le site reconnait ( ou pas ) votre dessin. Plus les gens y jouent, plus la détection devient efficace. Le but est de créer la plus grande base de données mondiale de représentations d’objets. On peut accéder à 50 millions de dessins faits par les utilisateurs pour voir comment, globalement, nous représentons cheval, téléphone, pain etc.  Va-t-on dessiner un cheval entier, voire avec son cavalier, ou juste sa tête ? Par exemple, le pain a des formes très variées suivant les pays et selon notre âge, on ne dessinera pas les mêmes générations de téléphones. Alors, dans cette variété de formes, quelles sont celles qui émergent pour représenter ce qui nous entoure ?

Ce projet expérimental est en anglais mais du coup j’ai aussi pu training my english a bit tout en dessinant ( et maintenant je sais que « axe » est une hache, ça promet d’être très utile ). Attention quand même; Quick, draw est à classer dans la catégorie addictif !

Jack Johnson – I got you

Cette chanson et son clip le prouvent; la perfection se cache souvent dans la simplicité. Tournées autour de chez lui à Hawaï, ces images respirent le bonheur – moi aussi, je veux apprendre à faire du skate guitare à la main.

Je crois que vous le savez déjà; je fond pour cet artiste. Installé au bord d’une plage dans son île natale, Jack Johnson est sans doute la seule star à se balader tous les jours en combi, tongs aux pieds. Voilà: quand je serai grande je veux être Jack Johnson, surfer le matin avant de manger des banana pancakes puis emmener mes enfants dans l’école de mon île. Melania, laisse tomber les manteaux à 42 000 €, le vrai bonheur est dans le combi. 

Vivre ensemble

Vendredi matin, en amenant Virgile à l’école, j’écoutais Nicolas Hulot dans la matinale de France Inter. Quand il a dit que ce n’est pas la terre qui est danger mais nous, je me suis retenue de pleurer. Parce que c’est vrai; en 4 milliards d’années, notre planète a connu des bouleversements profonds, mais la vie s’est toujours développée. Même si notre espèce disparait, la Terre continuera de tourner et la vie de se régénérer. Mais pour notre propre avenir, il serait peut-être temps qu’on se mette au rythme de notre planète pour ne pas lui infliger des changements que nous ne pourrons pas supporter.

Mais je suis d’accord avec Hulot; même les éructations de Trump peuvent être porteurs d’espoir. Je veux croire que ce repli de la politique américaine va créer des réactions de solidarité autour de la planète et qu’on va remettre les enjeux du changement climatique au centre des débats – il serait temps.

Globe en papier DIY , surf sur une plage hawaïenne ou dessins du quotidien, qu’est-ce qui vous tenterait ?

Et vous, quels sont vos derniers coups de coeur – ou coups de gueule; pour quoi votre coeur bat-il en juin ?


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10 Commentaires

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Fredix
Fredix

5 juin 2017 10 h 47 min

Et devine quoi, je suis entrain de regarder un documentaire sur Thomas Pesquet, l’étoffe d’un héros. Et je me disais que Thomas était le nouveau héros dont les jeunes ont besoin. Loin des plateaux de télé-réalité, des stades de foot et autres îles lointaines, il a su émerveiller tous les français ! Ton DIY me plaît énormément et je vais le faire même si je n’ai plus l’âme de Virgile. J’écouterai ta grenouille qui joue de la guitare dès que le doc sera fini ! Bon je vais en savourer sa fin !

Shadoka
Shadoka

5 juin 2017 13 h 04 min

Ah le climat : grosse propagande et enfumage planétaire : https://www.contrepoints.org/2017/06/05/291257-climat-lexemple-americain-inspirer
.
Le retrait de Trump est une bonne chose, ainsi la Chine grand pollueur devant l’Eternel, va pouvoir apparaître comme le 1er de la classe en ratifiant cette déclaration d’intentions mais ne comportant aucun engagement juridique effectif. Quelle escroquerie !

Sinon, votre sage conseil à Mélania qui ne demande rien, vaut aussi pour la 1ère dame de France. Mais ce ne serait pas sympa pour la balance des paiements et les exportations de luxe. L. Vuitton serait perdant, le pauvre…

Shadoka
Shadoka

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Daphné


5 juin 2017 16 h 31 min

Ainsi va la contrefaçon menée à son point de perfection : elle semble vraie mais c’est dans les contours et détails que se cache la supercherie.

Avant ce grand succès « parisien »de cette dernière grande parlotte internationale, il y eut les accords de Durban à la suite du protocole de Kyoto.
Accessoirement, il était aussi prévu de dépenser cent milliards d’euros par an pour aider les pays pauvres à s’adapter au climat futur.
Ne rêvez pas ils n’auront rien, pas plus hier qu’aujourd’hui !

Alors on peut taper sur ce satan de Trump mais la vérité est ailleurs.
En fait les cavaliers du réchauffement veulent, par des discours, lutter contre le soleil : Et là, il faut le reconnaître, rien n’est joué !

Depuis les travaux du GIEC, des milliers de savants américains avaient envoyé une pétition à Obama pour le mettre en garde contre les erreurs scientifiques ainsi formulées et les conséquences dévastatrices qu’elles pourraient avoir pour l’économie américaine.

Un grand nombre d’entreprises se sont engouffrées dans l’occasion-marketing.
Nombre de sociétés de renom international ont ainsi un directeur du « développement durable ».
Nous, on a eu une ministre ! Et aujourd’hui un ministre people de la Transition écologique et solidaire » Vous voyez le glissement sémantique ?
Ces sociétés investissent des sommes considérables dans la promotion de leur action dans ce domaine et prétendent faire des produits « durables », personne ne s’avisant de l’absence de signification précise de ce terme dans la langue francilienne.
Il serait inimaginable que ces sociétés et leurs collaborateurs se mettent brusquement à semer le doute sur la solidité de l’édifice, à scier la branche sur laquelle ils sont assis, à se foutre au chômage par honnêteté, à tarir cette manne financière tombée du ciel étatique.

Les gouvernements de tous pays, malgré leurs réticences à s’engager, prêtent l’oreille au catastrophisme et manipulent l’économie en conséquence.
Ils s’appuient pour cela sur leur prétendu monopole de gestion de « l’intérêt général », ce qui leur permet de réglementer notre vie dans tous les détails.

Au lieu de s’inquiéter du trou dans la couche d’ozone (ah non c’est vrai : il a été rebouché), du CO2, il faudrait plutôt commencer la lutte contre le déplacement de l’axe des pôles magnétiques qui s’accélère dans l’indifférence générale. Ah ciel mais comment faire ?!.

Mais bon, ne l’oublions pas Business is business : l’apocalypse climatique c’est tellement rentable qu’un gros bon consensus vaut bien une mise à l’index de scientifiques ayant le mauvais goût de contester les calculs, les causes et les effets.

Val Lao sur la Colline

5 juin 2017 18 h 08 min

Ce globe est superbe ! Et moi aussi je suis toujours épatée par les gens (comme toi) qui prennent le temps de partager ce genre de choses gratuitement, ça fait du bien dans ce monde !
C’est d’ailleurs grâce à des internautes partageuses que j’ai appris à coudre !

Fanchette
Fanchette

6 juin 2017 14 h 36 min

Oui alors donc le gars Pesquet, j’avais pas encore été voir son instagram et c’est vrai que c’est photos sont sublimes.

J’ai essayé de comprendre l’histoire de pôles magnétiques dont parle une lectrice mais je dois admettre que j’ai du mal à suivre. Phileas pourrait peut-être me faire un auto ? Merci.

Et moi aussi je suis pleine de contradictions sur la question de la transition écologique dans mes actes autant que dans mes interrogations. Quand je vois le nb de km que je roule en auto chaque année, je me fais peur. Et quand j’entends (enfin, plutôt j’entends pas c’est bien le drame) les engagements de nos élus sur le développement territorial, je me dis que l’auto à de beaux jours devant elle : suppression des gares locales par la SNCF et après opération culpabilisation avec nos diesels trafiqués, nos sur-emballages dans les poubelles (c’est ma faute à moi si les ampoules claquent au bout d’une semaine – les ampoules chinoises c’est mon combat. Moi aussi je pense à cette ampoule qui brille depuis plus d’un siècle dans une caserne américaine et je me dis qu’on se fout bien de ma g…)

Voilà voilà, je retourne à mes tuteurs : avec la tempête, mes tomates se sont toutes cassé la g… .On a les combats qu’on mérite ;-)