compromis en voyage

Faire des compromis en voyage pour mieux profiter de ses vacances

Du rêve à la réalité

Aaah, dans nos rêves les plus fous, nos voyages ne connaîtraient aucune autre limite que celle de nos désirs. Tout s’enchainerait à la perfection, nous laissant savourer pleinement cette expérience unique. Le marketing de tourisme est d’ailleurs entièrement basé sur cette idée simple ; voyager nous permettrait de devenir des aventuriers qui découvrent un nouvel Eden, bien loin de nos mornes contraintes quotidiennes.

faire des compromis en voyage

Pourtant, faire des compromis en voyage est essentiel . Parce que notre temps ou budget ne sont pas extensibles, qu’on n’est pas maître de la météo et que dès qu’on voyage à plusieurs, il y a toujours des concessions à faire pour que notre voyage se passe au mieux.

Mais alors, quels compromis en voyage faire pour en profiter sans me sentir frustrée ?

voyager en famille

Gérer son temps et respecter son budget

Avant même de partir, voilà les tous premiers compromis auxquels on est confronté en préparant un voyage. Le choix de la destination lui-même dépend déjà de notre budget, et du temps qu’on peut consacrer à partir :

  • Je rêve par exemple de retourner un jour en Nouvelle-Zélande mais c’est quand même particulièrement loin.
  • J’adorerais aussi faire un voyage au long cours en Asie – mais comment partir 2 ou 3 mois ?
  • Ado, je m’imaginais déjà remontant la côte norvégienne en ferry. Cette fois, ce n’est ni loin, ni long. Mais vu les prix, ahem, ce projet est resté à l’état de rêve jusqu’à présent.

que voir à Phrae

Prévoir son itinéraire

Une fois la destination choisie, reste l’épineux problème de l’itinéraire. Vaut-il mieux essayer de « rentabiliser » son voyager en essayant d’en voir un maximum, quitte à courir ? Ou accepter de faire l’impasse sur des étapes qui nous font rêver quitte à prendre le risque de revenir frustré ?

comment voyager en famille

Et puis ; faut-il faire ses réservations en avance, ou pas ?

  • D’un côté, on a l’assurance de savoir comment se déplacer, où loger, sans gérer l’intendance au jour le jour tout en évitant les mauvaises surprises pour le porte-monnaie ( particulièrement utile pour voyager en famille avec un petit budget ) . Mais on se retrouve contraint par ses réservations et on perd en souplesse.
  • De l’autre, on gagne en liberté pour changer ses plans en fonctions de ses envies mais on risque de passer du temps à chercher horaires de bus, chambres d’hôtel, idées de lieux à voir.

Pour certaines destinations, pas le choix ; si vous allez en haute saison en Islande par exemple, il faut impérativement s’occuper de la location de voiture et réservation d’hébergements au moins 4-6 mois en avance ( avec le risque du facteur météo extrêmement aléatoire qui peut bousiller tous nos plans ).

comment voyager plus souvent

Que mettre dans ses bagages ?

Une fois ces questions d’intendance réglées, vient le moment de faire ses bagages. Là encore, c’est une affaire de compromis en voyage . Vaut-il mieux voyager aussi léger que possible pour être plus mobile ou prendre tout ce dont on pense avoir besoin quitte à se retrouver encombré ?

Question encore plus sensible quand on voyage avec de jeunes enfants !

La délicate question de la météo en voyage

La météo, c’est clairement LE TRUC hors de notre contrôle et qui peut littéralement gâcher un voyage. Qu’on se retrouve à transpirer sous une canicule de folie qui empêche toute activité en journée ou dégoulinants sous un parapluie quand il pleut des jours durant, le résultat est le même.

Et c’est encore plus dur à admettre quand on fait un voyage au long cours et qu’il est impossible de revenir sur ses pas pour profiter des paysages ratés. L’hiver dernier à Madère , on a essuyé une grosse tempête qui a un peu gâché la fin de notre séjour ; pas évident de trouver d’autres idées d’activités quand il pleut là-bas.

voyage à madère

Bousculer son confort en voyage

Partir en voyage, c’est partir à l’inconnu, découvrir de nouvelles façons de vivre. Ce peut être enthousiasmant ou déroutant. Certains préféreront le confort d’un hôtel club, qui leur permettra de se sentir rassurés en retrouvant des repères habituels tout en étant dans un autre environnement.

D’autres préfèreront s’immerger dans une autre culture quitte a être déstabilisés. Je me souviens de notre voyage en Inde du sud avec Philéas quand il avait 8 ans ; même aller au restaurant était toute une aventure – on n’avait strictement aucune idée de ce qu’on allait nous servir ( une seule constante ; c’était toujours beaucoup trop épicé ). Ce voyage ne fut pas simple, pourtant 10 ans après j’en garde de fabuleux souvenirs.

Faire des compromis avec nos compagnons de voyage

Finalement, c’est avec ceux avec qui on part qu’on doit faire les plus grands compromis en voyage . Et plus on voyage nombreux, plus on pourra partager ensemble, mais plus il faudra faire de compromis aussi.

Entre les lève-tôt, ceux qui préfèrent la grasse mat’, les amateurs de monuments, shoppeurs invétérés, ceux qui rêvent de faire la fête le soir, pas toujours simple de trouver des activités qui plaisent à tout le monde. Rajoutez des enfants qui ne jurent que par les aires de jeux tandis que vous vous verriez tranquille dans un musée et hop ; on obtient un cocktail détonnant !

se faire plaisir en voyage

Du coup, quels sont mes compromis en voyage ?

Je n’ai pas de solution miracle : tout voyage nécessite des compromis. Et je n’y échappe pas plus que vous. Mais voici les solutions qui me conviennent le mieux pour conjuguer famille et voyage :

Hors de question de renoncer à voyager à la naissance de Philéas. Mais je savais que ce serait plus compliqué avec des enfants ; budget plus conséquent, lit bébé, jouets à trainer, et que ce serait plus compliqué de changer d’hébergement chaque jour.

L’ échange de maison m’est apparu comme la meilleure solution pour continuer à voyager sans devoir vendre un rein, et offrir aux enfants un cadre plus adapté que la chambre d’hôtel familiale avec extinction des lumières obligatoire dès que les héritiers vont se coucher. Et quand je ne peux pas faire d’échange de maison , je loue des appartements dès que possible. Ainsi, on réduit aussi le budget restaurant, un vrai gouffre avec mes goinfres.

conseils pour voyager en famille

Certes, on perd en mobilité en faisant des échanges de maison mais du coup cela permet de découvrir à fond un coin. Cet été, à Helsinki, puis Montréal on s’est régalés. Et en Islande par exemple, cela nous a aussi permis de laisser passer les jours de pluie sans regrets puisqu’on pouvait se permettre de rester bien plus longtemps là-bas que la plupart des touristes ( et les jours de pluie -> tous à la piscine ).

Côté bagage, je n’emporte jamais que le strict minimum : 3 pantalons – 4 t-shirts- 4 paires de chaussettes et sous-vêtements – 1 paire de baskets et 1 pull par personne. Plus sandales, maillots ou impers suivant la destination. J’ai toujours trouvé des machines à laver et cela me permet de ne prendre qu’une valise à 4.

conseils pour faire un voyage en famille

Pas toujours simple de jongler entre les envies et contraintes de chacun en voyage. Plutôt que de sentir obligés de faire toutes les activités en famille, on n’hésite plus à se séparer pour passer des journées séparément et partager des moments privilégiés avec Virgile à tour de rôle.

Cette semaine à Montréal, j’ai par exemple emmené Virgile visiter un musée, puis faire une chasse au trésor en pleine nature et un safari photo à la recherche des plus beaux panoramas de Montréal. Puis son papa a fait des activités avec lui tandis que je rencontrais des lectrices, me baladait en vélo et allais voir un festival indie rock. C’est vraiment la clé de notre équilibre en voyage ; faire autant de choses ensemble que séparément, pour permettre à chacun de vivre le voyage dont il rêve.

faire des compromis en voyage

Et vous, quels sont vos compromis en voyage ?

Sur quoi êtes-vous prêts à céder et à quoi tenez-vous ?


Publié le

dans

S’abonner

Notification pour


guest



18 Commentaires

Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Anne

28 septembre 2018 7 h 35 min

Ah oui, moi, je dois apprendre à ne pas vouloir tout faire, pour ne pas m’épuiser et épuiser les autres, un de mes classiques en vacances…
En pleine organisation d’un voyage en Islande, je lis pour la 2ème fois qu’il faut se méfier du temps, je prends bien note pour essayer d’être flexible.
Tu devrais proposer un échange maison-bateau pour la Norvège, qui sait?

Jo Ridee rieuse

28 septembre 2018 7 h 47 min

Pour nous maintenant, c’est le rêve. A deux, même synchro et (à peu près) les mêmes centres d’intérêt.
C’est plus compliqué quand nous partons quelques jours avec notre bande de copains. Il faut respecter les rythmes, les envies, les caprices (comme les gosses). Dans ce cas, une seule solution, pas plus de 4 ou 5 jours, après on s’agace,
Et sinon, oui, la météo joue un rôle primordial sur le déroulement d’un séjour, mais ça on ne peut pas le prévoir à l’avance.

Maison fleurie
Maison fleurie

28 septembre 2018 8 h 00 min

Depuis 4 ans nous partons a deuc notre fille ne suit plus…du coup nous en sommes plus libre. Mais le budget doit être respecte je prévois une marge de manœuvre . Puis il faut faire un choix sur les à voir à faire . Mon gros soucis reste les bagages nous partions 1 semaine en général donc juste une valise cabine chacun…mais là 3 semainesau vietnam nord sud et je suis en pleine reflexion sur ce point. Merci pour tes reflexions qui me rassurent

Soa
Soa

28 septembre 2018 8 h 43 min

C’est de devoir alterner les activités pour enfants et les centres d’intérêts pour les grands. Du coup, généralement, on fait à tour de rôle, genre aujourd’hui parc d’attraction, demain musée, le jour d’après zoo, le jour suivant une activités prisé par les adultes, etc etc.

Claire
Claire

28 septembre 2018 16 h 52 min

Bien d’accord avec ta philosophie!
En effet, je trouve que voyager avec un enfant m’a permis de « ralentir » le rythme et du coup, de profiter plus de chaque endroit plutôt que chercher à voir un maximum de choses. Et c’est pas mal!
Ralentir étant tout relatif, vu la resistance de l’enfant en question … :-)
Cela ouvre aussi à d’autres centres d’intérêt qu’on n’aurait pas privilégié au premier abord, et qui souvent se révèlent très chouettes aussi. Bref, beaucoup de positif malgré les quelques contraintes.
Sinon, vraiment agréable de te suivre à Montréal, visitée et appréciée l’été dernier. J’adorerais y aller en hiver, étant fan de neige!

catherine

28 septembre 2018 17 h 18 min

déjà, sans enfants, c’est nettement plus facile à organiser, ces vacances dont on rêve plusieurs mois avant..j’ai donné, avec 4 mômes, et on a fait beaucoup de compromis à l’époque!
maintenant, avec mon chéri, on est un vieux couple qui partage les mêmes intérêts, donc pas difficile de fabriquer un itinéraire de voyage..donc de ce côté pas de compromis, si ce n’est le manque de temps pour voir tout ce que j’ai préparé comme visites! (le chéri est encore en activité, donc les vacances ne doivent pas être le bagne pour lui)
De fait, je prévois 3 visites par jour, tout en sachant qu’on n’en fera que deux.. le temps, pluie ou canicule, ne joue pas, on reste stoïques face au mauvais temps ou au beau! voilà, pas de compromis! on s’adapte :-P
une autre chose à laquelle je ne déroge pas, pas de compromis donc, c’est un bon lit pour bien dormir, sinon les vacances sont ratées! cet été dans les iles Shetland, on a eu quelques déboires, même dans les bons hôtels, et j’en garde un mauvais souvenir..
voilà je vais lire tes aventures à Montréal (ville que j’aime particulièrement..) (première visite, enceinte de ma fille ainée qui a presque ton âge!)
à bientôt!
bon WE bises

catherine

Répondre à 

Daphné


19 octobre 2018 9 h 52 min

aux Shetland, contrairement à d’habitude, où je réserve tout moi-même, j’avais fait réserver les hôtels et B&B par une agence, et je m’en suis mordue les doigts! hôtels dits « de charme », mais avec literie d’un autre âge, un certain B&B « de charme » aussi, où nous avons dormi dans un lit de 130 cm de large..alors qu’ à la maison notre lit fait 50 cm de plus..quand tu dors mal, n’est ce pas, les journées ne se déroulent pas aussi bien que prévu..

Sabrina - Et si le bleu
Sabrina – Et si le bleu

29 septembre 2018 15 h 36 min

Je retiens ton idée de ne pas nécessairement tout faire ensemble, et mettre de côté l’image « pub Ricoré » dont je voudrais parfois colorer mes photos de vacances…
Et le plus grand compromis que je dois (encore) faire, c’est d’accepter d’être moins stressée les veilles de départs pour éviter disputes et frustrations. Le lâcher-prise, avant même d’être partis en somme ! Pas gagné ! Mais je vais me retester sur des départs en week-end !
Bonne fin de séjour montréalais. Après plusieurs séjours là-bas, un mai est en train de s’y installer.

Fanchette
Fanchette

29 septembre 2018 17 h 52 min

Ici aussi : même à deux on ne fait pas tout ensemble ! L’un marche, l’autre peint. L’un plonge, l’autre pêche à pied. L’un shoppe, l’autre va au musée… Et on se file un point de RDV (très important de bien baliser le point de RDV, j’ai un souvenir cuisant d’un lieu de RDV pas assez clair, dans un pays sans réseau téléphonique et une bonne flippette de ne pas voir l’autre arriver…)

Come toi, j’aime poser ma valise dans une maison accueillante et du coup pour plus longtemps : et en général, pour 2-3 semaines, on tournicote dans 30 km de rayon : c’est peu et tellement à la fois. Et le confort de la maison permet de passer aussi quelques journées détente à la maison, au jardin, au lit, etc. Là je pense à ma belle-même qui rentre d’une semaine à Santorin avec un temps dégueulasse et une tempête ! Youyou les bonnes vacances hein !

Même en voyage, en général on a un peu de boulot à gérer, donc on ne prévois jamais plus d’une visite ou une activité par jour, car il faut caser 2 ou 3 h studieuses. Mais ça permet aussi de partir plus souvent et plus longtemps…

Val Lao sur la Colline

1 octobre 2018 11 h 34 min

C’est sûr qu’à deux c’est plus simple (et moins onéreux, surtout !) bien que je ne me rappelle pas avoir été contrainte par la présence de nos enfants quand elles étaient jeunes.
Lors de nos vacances « en troupeau » avec nos amis, une fois tous les 2 ans environ, là c’est autre chose. Nous sommes vraiment nombreux (25) et du coup il est rare que nous fassions tous la même chose, à part l’apéro évidemment. Mais c’est chouette, parce que les groupes varient, et finalement, on arrive toujours à faire au moins un truc avec chacun des autres.
Non, pour moi, les concessions seraient plutôt de l’ordre du choix entre faire ceci ou faire cela, parce qu’on n’aura pas le temps de tout faire. Mais je ne regrette aucun « abandon » parce que je préfère faire bien une seule chose que de survoler deux choses.

Yanne
Yanne

4 octobre 2018 11 h 55 min

Nous voyageons à deux, donc pas vraiment de compromis parce que nous aimons les mêmes choses ! Il part courir quand moi, je me repose, mais sinon, nous faisons tout ensemble ! Les musées, les vieilles pierres, le vélo, les balades nez au vent… Je n’ai jamais voyagé avec mes (quatre) enfants, juste passé des vacances dans des endroits où nous pouvions nous reposer (vive le club Mickey !) et les regarder courir dans les bois (vive la maison de famille avec ses 50 hectares !).
Le compromis, c’est peut-être au moment de choisir l’échange de maisons : pour une semaine, c’est en ville avec tous les musées accessibles, pour deux semaines, c’est au vert mais près d’une grande ville, pour alterner culture et balades !
Un jour j’aurai des petits enfants et il me faudra repenser tout ça (ou m’enfuir bien loin !) mais pour l’instant, les voyages sont des oasis joyeuses !