Découvrir Madère vue du ciel
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Pour les vacances, j’ai embarqué ma joyeuse troupe à Madère. Ça faisait longtemps que je rêvais de découvrir cette île volcanique portugaise perdue en plein océan. Du haut de ses falaises, ce petit rocher tombe à pic dans la mer, découvrant des panoramas sublimes. Pour mieux comprendre les paysages de Madère , je vous propose de les découvrir vus du ciel.
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Madère en drone
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Alors certes, Madère n’a pas les plages de rêve qu’on imagine sur une île subtropicale. Mais les paysages de Madère réservent des surprises à chaque lacet de route. Cette île paradisiaque conjugue bleu du ciel et de la mer, vert de la nature luxuriante et noir de la roche volcanique. Le tout constellé de fleurs et fruits à foison.
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Voici des photos de Madère en drone qu’on a faites pendant notre voyage. En prenant de la hauteur, on comprend encore mieux les paysages de Madère si escarpés, ces dénivelés de folie et rares parcelles cultivables.
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Paysages de Madère
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Ce petit caillou à plus de 900 km des côtes africaines est complètement paumé en pleine mer, entre Açores et Canaries. Pour te donner une idée de la distance qui sépare les madériens de Lisbonne, on est ici à la même latitude que Marrakech.
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A Madère, presque rien n’est plat. Ce fut d’ailleurs un casse-tête pour construire l’aéroport : la piste est quasi entièrement construite sur pilotis, dont certains au dessus de la mer. L’arrivée en avion est plutôt impressionnante ! Des falaises vertigineuses tombent à pic dans la mer, n’offrant que de rares mouillages aux bateaux, et presque aucune plage.
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La côte sud de Madère
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La côte sud est la plus habitée de l’île. Ici, les paysages sont ( un peu ) moins escarpés, les routes meilleures et la météo plus clémente que dans le nord, où il pleut 3 fois plus. Quand on voit les trombes d’eau qui s’abattent sur l’île, ça fait une sacrée différence.
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Les routes de Madère
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Quand je parle d’une côte moins escarpée, tout est relatif. Explorer la côte sud en voiture revient à passer facile 50 % de son temps dans des tunnels. En prenant le volant, je m’étais dit :
-« cool, on va découvrir les paysages de Madère en roulant ».
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J’ai vite compris : sur l’autoroute de l’île, tu passes de tunnels en ronds-points avant de replonger immédiatement dans les entrailles de la montagne. Bref, tu as juste le temps d’être aveuglé par la lumière du jour avant de rallumer les phares.
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Il y a 120 tunnels sur l’île, et autant de viaducs. Les tunnels servent même de parking – c’est toujours moins risqué que de garer sa voiture dans une pente à 35°. San Francisco peut aller se rhabiller, Madère doit détenir le record de plaquettes de freins usées.
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L’océan déchaîné
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Es-tu amateur de longues plages de sable blond ? Oublie Madère. Ici, tu ne trouveras que de rares criques couvertes de galets volcaniques. Oh, tu pourrais bien tenter de te jeter dans l’Atlantique depuis un rocher. Mais vu la puissance des vagues, je doute que la mer te rejette à terre en un seul morceau. D’ailleurs, je me demande encore comment les premiers explorateurs ont bien pu accoster.
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Une île seule au milieu de l’océan
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Étonnamment, plusieurs écoles de surf ont ouvert ici. Si les rouleaux sont absolument parfaits, je n’ose même pas imaginer le courant – sans doute vaut-il mieux être excellent nageur pour se lancer planche en main dans les vagues de l’Atlantique déchaîné.
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N’empêche, pour photographier les paysages de Madère en drone, ces vagues sont sublimes, non ? On a essayé de résister mais sommes quand même rentrés avec des dizaines de photos de vagues qui se fracassent sur les rochers.
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Des cultures en restanque
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Le climat subtropical de Madère permet de faire pousser canne à sucre et bananes à foison. La terre volcanique est riche mais les pentes escarpées obligent à ne planter que sur de petites parcelles. Des restanques faites de pierres volcaniques sont accrochées à flanc de falaises. Parfois elles ne sont accessibles qu’avec une échelle. Je n’ose même pas imaginer le boulot pour créer ces quelques mètres carrés plats pour cultiver son potager.
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Imprévisible méteo
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Sur quelques terres abritées du sud de l’île, on voit même pousser mangues et papayes. Ici, tout est vert fluo. Dans un ballet aérien, soleil et pluie dansent un tango millimétré pour offrir aux plantes la météo parfaite pour pousser. Quant à toi, simple humain, il ne te reste plus qu’à jongler entre crème solaire et imper si tu ne veux pas finir trempé avec un magnifique coup de soleil sur le nez.
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Nature luxuriante
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Ici, les bananes poussent à foison. Même sur les parkings de supermarché, bas-côtés de l’autoroute. Genre, tu peux – littéralement – cueillir une banane en roulant. Faut juste penser à rentrer vite le bras avant le tunnel suivant.
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Paysages de Madère : le centre de l’île
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Quand tu regardes une image satellite de Madère, tu vois une tache verte posée au milieu de l’océan. Madère est connue pour sa forêt laurifère, qui recouvre une grande partie du centre de l’île. Cette forêt de lauriers classée au patrimoine mondial de l’UNESCO remonte à l’époque tertiaire. Entre reliefs escarpés et forêt dense, tu as vraiment l’impression d’être arrivé à Jurassic Park.
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Partout, tu entends le bruit de l’eau. Depuis des siècles, les madériens ont patiemment construit des levadas, ces canaux d’irrigations qui courent sur plus de 2000 km pour apporter de l’eau du nord vers le sud de l’île, où sont situées la majeure partie des terres cultivables. De nombreux chemins de randonnée suivent ces canaux et permettent de pénétrer au cœur de la laurissilva.
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Seuls dans la brume
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Surprise, en arrivant au centre ouest de l’île, on tombe sur un plateau couvert de bruyères plongé dans la brume. Moi qui avait l’impression d’être arrivée à la Réunion en bord de mer, je me retrouve maintenant dans les Highlands écossais.
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Pico Ruivo , le sommet de l’île
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Pico Ruivo , le sommet de Madère se trouve au centre est de l’île. Imaginez un peu : cette montagne de 1862 m de haut se trouve à moins de 10 km de la côte. Un chemin entièrement dallé y mène. Au fur et à mesure qu’on monte, on sent la température chuter et voyons quelques plaques de neige accrochées au sommet.
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Une fois arrivés là-haut, les paysages de Madère se dévoilent entre les nuages. Du Pico Ruivo , on voit l’île en entier, absolument vertigineux ! ( Mais on n’a pas sorti le drone cette fois, le vent l’aurait ramené illico en bord de mer ).
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L’histoire d’une île qui se dessine dans ses paysages
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On redescend vers le nord de l’île. Accrochés aux crêtes, on voit émerger des villages qui dominent leurs vallées. Chaque bout de terrain est défriché, dépierré, pour être cultivé. Ici, peu d’engins agricoles; tout se fait encore principalement à la main.
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Un relief escarpé
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Avant, les madériens vivaient dans leur vallée, les étroits chemins escarpés ne permettant pas d’envisager de traverser l’île. Alors, quand le temps le permettaient, ils faisaient le tour de l’île en bateau pour rejoindre Funchal, sa capitale.
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Madère fut longtemps une des régions les plus pauvres du Portugal. Ici, les habitants vivaient en autonomie, survivant grâce à la pêche et agriculture. Les paysages de Madère témoignent encore de ce difficile passé.
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Un paysage modelé par l’homme
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En regardant ces parcelles patiemment mises en valeur depuis des générations, on comprend mieux la relation si spéciale qui unit les madériens à leur île. Ces terres sauvages desquelles ils ont réussi a faire un jardin d’Eden.
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J’imagine la dure vie des premiers hommes venus s’installer au 15ème siècle sur ces terres vierges. Quel courage quand même il fallu à ces premiers colons, venus sans aucun espoir de retour.
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La côte nord de Madère
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Quand on arrive sur la côte nord de Madère, on comprend mieux pourquoi la majeure partie des habitants ont préféré s’installer sur la côte sud. Ici, il fait plus froid, il pleut plus souvent et le relief est encore plus escarpé. L’étroite route serpente à flanc de falaise, ne nous permettant pas de rouler à plus de 25 km/h en moyenne.
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Après la pluie, de nombreux rochers, arbres déracinés, morceaux de terrain emportés par les flots compliquent encore le trajet.
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Les paysages de Madère , de toute beauté
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Pas grave, les paysages de Madère sont tellement époustouflants qu’on n’hésite pas une seconde à faire encore baisser notre moyenne en multipliant les arrêts pour prendre des photos. J’ai cherché, hein – mais je n’ai pas trouvé un seul coin moche à Madère. Pfff, tout est photogénique, ça en devient agaçant.
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Envie d’en savoir plus ? Retrouvez mes infos pratiques sur Madère .
En préparant votre voyage à l’avance, ce voyage est vraiment accessible à tous.
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Madère est-elle une destination qui vous tente ?
34 Commentaires
4 mars 2018 9 h 43 min
quelle merveille!!!! tes photos et ta description sont à l’image de la vie je trouve… du beau, du sublime , de l’inattendu.. et des trombes d’eau et des vagues se fracassant sur les rochers! Merci pour ce beau cadeau, et chapeau pour avoir fait tout ça dès ton retour!!!
J’ai hâte d’avoir les infos pratiques…
je t’embrasse!
Merci Isacoolpix,
je trouve que c’est toujours compliqué de raconter un voyage; il y a tellement de façons de l’aborder. Je ferai aussi un article axé sur les infos pratiques mais avant, j’avais envie de parler de ce que ces paysages nous racontent sur l’histoire de Madère.
4 mars 2018 9 h 54 min
Superbe, vu d’en haut.
Nous avions du décaler notre départ d’une journée car l’avion ne pouvait pas atterrir, donc il n’était pas parti. Visiblement, c’est fréquent, vu la dangerosité de la piste! Et c’est vrai que les routes sont tortueuses aussi! J’y retournerais bien pour randonner davantage, mon fils était trop petit.
Oui, il semble que ce soit assez fréquent – quand on voit l’aéroport, et quand on sait qu’il n’y aura aucune côte avant plusieurs centaines de km, on comprend qu’il vaut mieux ne pas décoller quand la tempête gronde. J’avais prévu une nuit d’escale à Lisbonne au retour pour se garder un peu de marge au cas où.
4 mars 2018 14 h 51 min
Bonjour,
Magnifique!!!!
Tes articles m’intéressent beaucoup car nous hésitons à partir 1 semaine à Madère fin mars : peur de la météo! Ou alors l’automne? (mais peut-être moins de fleurs…)
Je savais que le relief était très accidenté, mais là, avec tes photos, je prends conscience de la chose: en voiture pour conduire ou se garer, cela ne fait pas peur?
Bonne fin de week-end!
Même s’il pleut beaucoup moins qu’en hiver, j’ai l’impression que quelle que soit la saison, mieux vaut prévoir imper ET crème solaire – on est sur un bon gros climat océanique. Mais même en février, on a eu de très belles journées et ces nuages qui passent font aussi le charme de l’île.
A posteriori, je louerais peut-être une voiture avec un plus gros moteur – notre petite Clio peinait parfois dans les côtes et en réservant bien à l’avance, les prix de location sont plus attractifs – je ferai un article récap’ avec toutes les infos pratiques.
Si tu aimes la nature grandiose, les paysages subtropicaux comme à la Réunion ou en Nouvelle-Zélande, Madère va te plaire !
Je me permets un commentaire en réponse à Céline : des proches y ont séjourné en septembre : une semaine de rêve, pas une goutte de pluie et encore plein de fleurs d’après les photos. Par contre pas de vague pour le surf.
La chance ! En février, il y a en moyenne 10 jours de pluie sur le mois, ce qui me semblait un risque tout à fait raisonnable. Hormis le dernier jour, on n’a essuyé que des pluies qui passent – il suffisait d’être dans la voiture au moment où le ciel nous tombait sur la tête. Côté surf, par contre, on était sur des vagues de compète; j’ai du mal à croire qu’on puisse être recraché par l’Atlantique en furie en un seul morceau. Sans doute vaut-il mieux attendre les beaux jours pour se la jouer beach boy ?
4 mars 2018 19 h 09 min
Ohlala, magnifique !! Merci Daphné pour ces photos sublimes et ce récit qui donne très envie de sauter dans le premier avion… Tu nous fais rêver une fois de plus :)
Tu sais Anne, je crois qu’il aurait été compliqué de rapporter des photos ratées de Madère; j’ai eu beau chercher le coin moche de l’île, je ne l’ai pas trouvé – d’habitude, tu tombes au moins sur une zone industrielle ou décharge qui casse un peu l’ambiance ;-) .
Je vais préparer un article d’infos pratiques, c’est en plus un voyage accessible aux petits budgets et très dépaysant, malgré une minuscule heure de décalage avec la France.
5 mars 2018 7 h 25 min
Très jolies photos Daphné. Elles accompagnent merveilleusement bien ton article. Je ne connais pas Madère; par contre j’ai déjà connu cette météo très changeante aux Açores. Et ce vert…. J’aime les forêts tropicales et subtropicales, elles nous plongent dans un autre monde.
J’aimerai bien découvrir cette île mais je pense que je vais attendre que mon n°2 ait au moins 6-7ans, afin que tous les 4 profitions bien des vacances.
Merci pour ce bel article. Hâte de découvrir la suite.
Belle semaine.
J’adorerais aller aux Açores aussi; ces îles semblent fabuleuses – je bave devant les photos de lacs émeraudes au milieu de forêts fluo.
J’avais hésité entre les deux pour ce voyage mais il me semble que les Açores nécessitent plus de temps pour profiter de plusieurs îles et la météo semblait un peu moins bonne en hiver.
5 mars 2018 10 h 46 min
Wouah : sublimes photos.
Bravo.
Je n’en reviens toujours pas Fanchette; on voit rarement de tels paysages. <3
5 mars 2018 10 h 54 min
Wow wow wow ! C’est parfaitement magnifique ! Bravo pour ces merveilleuses photos, je suis époustouflée !
Oui, je veux bien d’autres infos. Je viens de regarder au pif pour octobre, en effet les prix sont accessibles (les durées de voyage moins, avec escale obligatoire à Lisboa, mais bon…)
Quelle est la meilleure période pour y aller d’après toi ? Vous aviez fait un échange de maisons (d’où la voiture) ?
De ce que j’ai vu, Transavia propose des vols directs depuis plusieurs villes de France mais c’est un peu plus cher. De notre côté, on est partis avec Easyjet de Lyon en faisant escale à Lisbonne et les billets nous ont coûté 82 € A/R en tout par personne. Pas mal, non ? ;-)
J’ai fait un direct hier soir sur instagram pour partager plein d’infos pratiques sur notre voyage; si jamais tu veux l’écouter, il est disponible jusqu’à ce soir. Du coup ça m’a donné des pistes pour faire un grand article d’infos pratiques sur Madère – la bonne nouvelle, c’est que ce voyage est accessible aux petits budgets – en tout, on en a eu environ pour 300 € par personne pour une semaine.
5 mars 2018 12 h 44 min
Superbes photos comme toujours! Et ces couleurs!!
Merci Ecocquillette ! Le mérite en revient à Philéas à vrai dire; c’est lui qui a pris la majeure partie de ces photos. Oui, les paysages sont épatants <3
5 mars 2018 16 h 09 min
vraiment magnifique à mettre dans la whislist des prochains voyages. Mais pas en février si j’ai bien compris c’est ça ?! :)
Hum, à vrai dire, je crois que cette semaine-là, cétait encore bien pire ailleurs en Europe ;-) – finalement ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée d’aller à Madère en février.
En moyenne, il fait 14 – 18 ° avec 10 jours de pluie en février; c’est encore un peu tôt dans la saison mais jouable. L’idéal serait d’y aller en avril – mai d’après ce que j’ai lu. Météo et floraisons sont au top !
Mais les bananes mûres, oiseaux de paradis, arums et agapanthes à gogo donnent un air estival à l’île même en cette saison.
5 mars 2018 18 h 54 min
magnifique! je garde précieusement ce billet, Madère me semble une destination paradisiaque..
nous envisageons d’acheter un drone (tu as l’air si contente du tien que j’ai eu envie moi aussi de faire cette expérience pour cet été, les iles du nord de l’Ecosse, vues du ciel, ça doit être super chouette)
est ce que je peux t’écrire pour te demander conseil, STP?
merci et bonne fin de journée
Oui Catherine, Madère est une très belle destination – et finalement pas si loin de la France.
J’aimerais justement proposer de faire à la fin du mois un direct sur instagram à propos de Dumbo – et me servir ensuite de vos questions pour lui dédier un article sur le blog. N’hésite pas à me poser tes questions en commentaire, je les note pour faire ce fameux article qui attend depuis bien trop longtemps.
Bonne soirée !
5 mars 2018 19 h 11 min
Waouh !
Que c’est beau !
Jamais allée à Madère, je crois même que je ne sais pas très bien où c’est… (à 900 km de l’Afrique). Bon, je vais encore faire rire l’homme en lui déclarant à brûle pourpoint qu’il y a 120 tunnels à Madère ! Je rêve d’un drone mais bon, j’ai déjà du mal à comprendre où je dois mettre mon appareil photo dans l’avion… Alors je me contente d’admirer tes/vos photos ! C’est superbe.
J’avoue que les bananes me tentent pas mal aussi ! Et j’ai adoré le « faut juste penser à rentrer le bras avant le prochain tunnel » !!!
Plus loin que Madère, il n’y a plus que les Açores. C’est quand même bizarre de se retrouver sur un petit confetti de 60 km de large en plein milieu de l’Atlantique. J’ai hésité à piquer des bananes sur le parking du supermarché – mais bon, même si je n’ai rien lu à ce sujet dans les manuels de savoir-vivre, j’ai pensé qu’il valait mieux les embarquer derrière la caisse.
PS: il y a quand même moins de tunnels à Madère que de musées à Londres. Autre chiffre; l’île avait 4 bateaux de chasse à la baleine. Ça peut toujours être intéressant à placer dans les soirées ;-)
5 mars 2018 22 h 40 min
Wow tes photos sont à couper le souffle ! Merci de nous faire voyager de telle façon :) Je me réjouis de la suite !
Merci Roberta <3 On s’est vraiment régalés à Madère, c’est un vrai paradis pour faire de la photo – même si les bourrasques de vent ont failli en finir avec Dumbo.
6 mars 2018 12 h 52 min
Merci, Daphné de tes impressions de voyage à Madère. J’ai passé tout le mois d’août 1957 (oui, j’ai hésité à te tutoyer étant donné mon âge) à Funchal, chez des oncles et les souvenirs que j’ai gardé sont si forts que je n’ai plus voulu revenir. Surtout la vague touristique avec ses hôtels et resorts m’ont terrorisée. J’ai voulu garder les images de massifs de fleurs au bord des routes et des rues de Funchal avec les pavés noirs de basalte contre les murs très blancs des jardins couronnés de feuilles de bananiers.
C’était tout un autre temps. Il n’y avait pas d’aéroport (sa construction étant d’une grande difficulté a eu lieu plus tard). J’ai voyagé en paquebot et cela a augmenté le charme, bien sur. On ne pouvait pas visiter la côte nord par terre car il n’y avait pas de routes, il n’y avait pas non plus de tunnels. Il y a quelques années, à Cabo Verde, j’ai revecu la peur affreuse que j’ai eu en ces routes étroites de Madère.
Aujourd’hui, en te lisant j’ai pensé que peut-être j’oserais y revenir.Merci.
PS. Je viens de découvert ton blog et j’ai lu tes impressions sur l’Algarve. Tout à fait d’accord avec toi mais il fallait visiter ailleurs. Ce côté que tu as visité est à éviter complètement. On a tout gâché, plus rien à faire par là. C’est très triste.
J’ai eu des frissons en te lisant Helena; en parcourant Madère, je me suis souvent demandé comment pouvait être cette île à cette époque. On devait se sentir si loin de tout après ce long voyage pour y arriver. Les minuscules lopins de terre patiemment mis en valeur, photos des bateaux à rames des chasseurs de baleines laissent deviner un quotidien difficile. C’est à la fois si loin et si proche; je me suis aussi demandé ce qu’on peut ressentir quand on a vécu tous ces bouleversements ?
Aujourd’hui, même avec une autoroutes, des tunnels, supermarchés et aéroport, on perçoit encore cette insularité qui soude les gens à leur île.
Oui, c’est terrible ce qui est arrivé à l’Algarve – je me dis que c’est sans doute le fait qu’il n’y ait presque aucune plage qui a sauvé Madère de ce développement touristique effréné. En remontant vers Lisbonne, on est passés par la côte vicentine, qu’on a beaucoup aimée : https://www.befrenchie.fr/cote-vicentine/
Merci encore pour ton message, quel plaisir de te lire <3
6 mars 2018 22 h 51 min
C’est vrai que inexistence de plages a aidé. Mais tu trouves que le tourisme n’est pas trop envahissant quand même ? C’est bien de le lire. À bientôt, je te donnerai des nouvelles de cet Algarve où je vais tout le temps.
Je suis désolée de te répondre si tard Helena. La côte sud est assez développée autour de Funchal, mais tous ces équipements ont surtout été faits pour améliorer la vie des habitants. Que serait devenue l’île sans aéroport ni tunnels ? Tout ceci a probablement évité un trop grand exode vers le continent.
Je pense que tu retrouveras ce grand frisson sur la côte nord, qui semble ne pas avoir changé. ;-)
21 janvier 2019 20 h 24 min
Bonjour,
Vous avez fait une erreur sur l’altitude du sommet du Pico Ruivo, vous lui avez ajouté 1000m, il est à 1862m.
J’hésitais à aller à Madère au mois de février mais apparemment la météo n’est pas forcément un problème.
Bonsoir, vous avez raison, la coquille est réparée.
Olà!
Quelles magnifiques photos de Ponta Do Sol ! Merci, je suis touchée en vous lisant décrire tendrement l’île de mon cœur. Même si je rejoins Helena concernant le bétonnage de l’ Algarve, Madère a changé aussi !
Enfant l’aéroport était à 2 heures de route, par les routes étroites et sinueuses. Avec les tunnels ce temps s’est réduit à 30 minutes !…
La compagnie aérienne TAP n’a connu qu’un seul accident, et c’est arrivé à Madère en novembre 1977, où l’avion a fait une sortie de piste, et beaucoup trop de victimes. Un mois plut tard, une autre compagnie subit un autre accident tragique, L’agrandissement de la piste est amorcée en 1982.
Bien cordialement.
Bonjour Maracuja,
oui, les infrastructures construites à Madère sont impressionnantes. Mais elles semblent avoir été principalement faites pour améliorer la vie des habitants ; quand on va sur la côte nord, où les tunnels sont moins nombreux, on réalise vite à quel point ça change la vie quotidienne. Quelle tristesse en voyant à quel point l’Algarve a été bétonnée pour laisser la spéculation immobilière faire des ravages.
J’espère que Madère, et les Açores, sauront développer un tourisme plus respectueux pour préserver leur patrimoine <3 .